Incompétence et confidentialité

Note : pour le contexte général, voir cet article.

Un jour, Corentin a reçu la visite d'un de ses collègues. Ce dernier l'avait prévenu de son passage, en lui expliquant qu'il aimerait que Corentin lui présente une partie de ses connaissances concernant les réseaux de radiocommunication.

Corentin a passé une demie-journée à présenter (très) rapidement ce domaine à son collègue : les technologies, les interfaces, les caractéristiques principales d'un point de vue système, la réglementation, etc. En fin de présentation, son collègue l'a remercié et est reparti sur son site.

Corentin doutait qu'une présentation aussi rapide ait permis un transfert de connaissances de qualité. D'autant plus que son collègue n'avait qu'une expérience très étroite du domaine.

Quelques semaines plus tard, Corentin a appris la diffusion d'un document technique interne confidentiel, basé en grande partie sur les informations qu'il avait communiquées à son collègue. Corentin ne faisait pas partie de la liste restreinte des destinataires. Et il ne lui avait pas été demandé de relire le document.

Il a pu s'en procurer une copie. Et a constaté plusieurs erreurs, résultant de la méconnaissance du domaine.

Corentin est presque certain que son nouveau N + 2 a classé ce document confidentiel car, conscient de ses lacunes, il ne voulait pas qu'il soit aisément accessible. Par contre, l'existence du document permettait d'augmenter l'un des indicateurs clés de performance de l'entité : le nombre de publications.