Note : pour le contexte général, voir cet article.
Chez GTF, après avoir été chef de projet, Corentin a décidé de changer d'entité et d'activité (nous aurons l'occasion de parler des raisons de cette évolution dans un futur article). Il a pris un poste de développeur. Et son expérience lui a permis d'être reconnu en tant qu'expert. Toutefois son activité manque de défis techniques, et lui donne peu l'occasion de progresser (techniquement et au point de vue salaire). Il est passé à mi-temps, et mène maintenant en parallèle, avec l'autorisation de GTF, une activité de consultant indépendant (nous verrons dans un autre article comment s'est fait ce passage à mi-temps, et pourquoi Corentin n'a pas démissionné de GTF).
De par cette double activité, Corentin est amené à travailler sur plusieurs projets en parallèle, à différents niveaux : définition d'architectures, développement de preuves de concepts, écriture de code mis en production, interventions sur des projets en difficulté, formations, etc. Après plusieurs décennies d'expérience, cette capacité à travailler en parallèle sur plusieurs projets n'a rien d'exceptionnel.
Il y a quelque temps, le DRH dont dépend l'équipe de GTF dans laquelle Corentin travaille est passée discuter avec l'équipe. Un des collègues, amené à peut-être travailler sur deux projets à la fois, lui a posé cette question : "Pensez-vous que travailler sur deux projets en parallèle soit une bonne chose ?" Le DRH, qui n'a pas d'expérience du développement logiciel, et qui n'a pas encore eu à gérer des carrières dans le développement logiciel, a immédiatement répondu : "Non".
Corentin, ébahi d'une réponse aussi affirmative dans un domaine où le DRH n'a encore aucune compétence, n'a même pas tenté de modérer cette réponse, en expliquant par exemple qu'elle devait dépendre du profil et de l'expérience de la personne considérée. Il faut dire que c'est à cause de ce type de comportement fréquemment rencontré chez GTF (avis péremptoire ne reposant sur aucune compétence dans le domaine concerné) que Corentin est passé à mi-temps.