Voulant pouvoir réviser mes leçons de chinois dès que j'avais cinq minutes de libres, j'ai développé pour mon téléphone Android une application. Abandonnée, ai basculé sur quizlet.
Pour préparer un voyage de 10 jours en Chine en avril 2007, j'ai commencé la méthode Assimil . Pour abandonner rapidement. Pourquoi ? Pour avancer dans un apprentissage, j'ai besoin de comprendre. Ce qui, pour l'apprentissage d'une langue, signifie que la méthode que j'utilise doit me présenter la grammaire de façon explicite. Ce n'est pas vraiment le cas avec la méthode Assimil, qui repose beaucoup sur l'apprentissage par coeur de phrases clés. Cela fonctionne parfaitement bien avec certains. Pas avec moi, hélas...
De retour de Chine, j'ai décidé de continuer dans ma tentative d'apprendre le chinois. Mon responsable direct, dans la société qui m'emploie, a accepté mon inscription à 30 heures de cours en face à face, avec un professeur français de chinois. Cette dernière m'a proposé d'utiliser La méthode de chinois - premier niveau, de l'INALCO (institut plus connu sous le nom de Langues Orientales). J'ai immédiatement bien accroché. L'apprentissage se fait en parallèle en pinyin et en caractères chinois. La grammaire est présentée de façon claire.
Je suis assez moyen en apprentissage des langues étrangères, principalement à cause d'une mémoire auditive faiblarde. Mais la pédagogie et l'aptitude à la motivation de ma prof ont fait que j'ai pu avancer...
En fin de cette première session, en 2008, ma prof m'a conseillé de m'inscrire au Diplôme Universitaire de Langue et Civilisation Chinoises de l'Université de Nice. Le but en étant une motivation sur le moyen terme (trois ans) et un diplôme (même si sa valeur est relative). Ne pouvant assister aux cours à cause de mon emploi du temps professionnel, il faudrait que je continue en mode cours particulier, et j'irais uniquement passer les examens.
Je me suis donc inscrit, et une deuxième session de 30 heures a été acceptée par mon responsable. La méthode utilisée par la fac est celle du Bellassen (Méthode d'initiation à la langue et à l'écriture chinoises (nouvelle édition) - Joël Bellassen). J'ai acheté ce livre à la librairie spécialisée Le Phénix. Livre très bien fait, progressant sur un rythme différent de celui de l'INALCO, au sens où le contenu de chaque leçon est plus court. De plus, la présentation des caractères et des mots permet de mettre en place des liens d'associations, pour une mémorisation plus facile. Par contre, la partie grammaire est très dépouillée. Il faut impérativement acheter le livre compagnon : Chinois mode d'emploi - Grammaire pratique et exercices - Bellassen, Kanehisa & Zhang Zujian. Très bien fait, avec deux niveaux de présentation (débutant, avancé), des exercices écrits et leurs corrigés, et des exercices audio.
A noter l'existence de la librairie ATTICA, spécialisée dans les langues, où, comme chez Le Phénix, ces livres sont également disponibles. Merci à Karen, d'Objectif Langues, pour l'info !
J'ai obtenu ma première année de DU en juin 2009. J'étais donc parti pour démarrer la deuxième année. Malheureusement pour moi, mon employeur, appliquant depuis quelque temps une politique visant à démotiver ses salariés afin d'obtenir un nombre important de départs volontaires, avait mis en place un contrôle très strict des budgets, y compris au niveau de la formation. La validation de mon responsable direct n'a cette fois-ci pas suffi pour obtenir une troisième session de 30 heures. J'ai donc dû annuler mon inscription à la fac...
Bien sûr, on peut légitimement se demander pourquoi l'entreprise devrait me payer des cours de chinois. Mon discours, sur ce point, est très simple : le mandarin va forcément prendre une importance non négligeable dans les échanges internationaux, dans les années à venir. Même si, comme je l'ai indiqué, je suis moyen en apprentissage des langues étrangères, j'ai la chance de bien me débrouiller en anglais (895 au dernier test TOEIC passé). D'avoir également de beaux restes en espagnol, et de bredouiller quelques mots en allemand et portugais. Ajouter le mandarin à cette panoplie permettrait d'augmenter mon employabilité (mot à la mode...). Je vous fais grâce des détails du discours : la Chine puissance économique, l'intérêt de pouvoir dialoguer dans une langue native pour au moins un des deux interlocuteurs, une bien meilleure compréhension de la culture automatiquement apportée par l'apprentissage de la langue, etc.
J'ai alors essayé d'utiliser au mieux les moyens existants permettant de suivre une formation pas forcément en ligne avec la vision de l'employeur. J'ai ainsi demandé un DIF. Qui m'a été refusé. J'ai alors basculé sur un CIF, qui lui ne peut pas être refusé, mais seulement retardé. L'employeur a alors trouvé une technique intéressante pour coincer le dossier : me demander les heures précises d'absences. Or à l'époque de la constitution du dossier, je ne pouvais bien sûr pas connaître les horaires des cours de la fac sur l'année universitaire à venir...
Du coup, je me suis inscrit au CNED. Premières impressions : méthode bien faite, pour apprendre à la fois l'écrit et l'oral. Je suis reparti de zéro, pour bien m'inscrire dans la méthode pédagogique du CNED. Ce début est donc très facile. A suivre...
Septembre 2010, la suite : j'ai terminé la première année CNED début juillet. Et j'attaque la seconde année. J'ai pu faire accepter cette formation en DIF. Il faut dire que son coût (210 €) est plus que raisonnable. Et que mon employeur, suite à un certain nombre d'incidents internes graves, qui ont connu une certaine publicité via les médias, a été obligé de mettre un peu d'eau dans son vin...
Avril 2011 : je viens de noter avec intérêt un effet secondaire de l'apprentissage du chinois auquel je ne m'attendais pas du tout. Je comprends mieux l'anglais oral ! Auparavant, je peinais toujours à comprendre les émissions radio ou télé. Maintenant, je me sens beaucoup plus à l'aise. Je pense que cela vient des (nombreuses) heures que j'ai passées à essayer de maîtriser les 5 tons du mandarin. Pour la première fois de ma vie, j'ai fait des exercices sur la reconnaissance et la reproduction de hauteurs de sons, et d'enchaînements de ces sons... Et cela fonctionne également un peu avec la musique. Jusqu'alors incapable de mémoriser la moindre séquence de quelques notes, me voilà en mesure (si je puis dire) de le faire sans trop d'erreurs...
Côté méthode CNED, toujours impeccable. La nécessité d'envoyer régulièrement des évaluations pousse à avancer. Les retours du professeur correcteur sur ces évaluations sont très utiles.
Juin 2011 : fin du second module du niveau débutant.
J'ai l'impression d'avoir passé un premier palier : je suis maintenant capable de retenir à la fois le son et le ton d'un caractère, sans faire d'effort pour assembler les deux.
Septembre 2011 : je vais faire une pause d'une année. Et la passer à réviser de façon approfondie l'année passée. Entre autre avec la petite application Android que je viens de développer.
Octobre 2012 : début d'un DIF de 30 heures. Avec la société Proformation, une heure de vidéoconférence (Cisco WebEx) par semaine, avec une professeure de langue maternelle chinoise. Je ne suis pas encore capable d'avoir un dialogue, même simple, sans chercher mes mots. Mais je commence à comprendre le sens général de ce que ma dit mon interlocutrice (il serait temps ).
Mai 2013 : je passe le nouvel HSK, niveau 1. Résultat, attendu : un sans faute. L'inverse aurait été inquiétant : d'habitude, le HSK niveau 1 se passe après 6 mois de Chinois . Je regrette de ne pas avoir tenté le niveau 2...
Juin 2013 : allez, zou, second DIF de 30 heures avec Proformation. Je ne suis pas loin de décoincer, pour la production de phrases courtes adaptées au contexte... Fin du DIF début 2014. J'ai ensuite continué tout seul en reprenant de temps en temps les leçons de l'INALCO, de temps en temps les épreuves du HSK 2 et du HSK 3. Et depuis juillet, j'ai bien baissé le rythme. Je reprendrais début 2015 (bonne résolution...)
Pas vraiment repris sur début 2015. Passage du HSK 2 en mai, résultat : 196/200.
Reprise de cours en juillet. Une heure trente toutes les deux semaines, avec une professeure chinoise, connaissant très bien le français, et très pédagogue. Je suis ces cours avec mon épouse, qui a rapidement rattrapé mon niveau, ces dernières années.
Depuis fin mars, subventions des cours dans le cadre du CPF : 30 heures de cours, à raison de deux heures toutes les deux semaines, et 10 heures d'autoformation.
Passage du HSK 3 repoussé à l'année prochaine (flemme )
Passage du DCL (obligatoire dans le cadre du CPF) début décembre 2016. Résultat disponible mi-janvier : A2. Bon, dans l'absolu, ce n'est pas bien haut par rapport au nombre d'années passées sur le sujet à ce jour. Mais ça correspond bien à ma façon de m'approprier une langue : démarrage rapide sur les bases, puis progression trèèèèèès lente sur la mémorisation de vocabulaire plus avancé, et sur la capacité à rejouer automatiquement les règles de grammaire. Je ne progresse bien qu'à partir du moment où je suis en immersion. Je ne suis toutefois pas mécontent de la note concernant ma prononciation, et de celle concernant l'écriture .
Depuis 2017, cours avec la professeure (et maintenant amie) évoquée ci-dessus. Par manque de temps, je progresse lentement. Mais je progresse...
J'ai passé un peu de temps à découper les deux pistes audios des CDs de Chinois Mode d'Emploi, afin d'avoir un fichier mp3 par exercice.Très utile pour un baladeur, ou pour un autoradio mp3 ! Si vous êtes intéressé(e), contactez-moi (via la rubrique Contacts). Je vous poserai par courriel une question sur le contenu du livre, pour vérifier que vous l'avez, puis vous donnerai accès aux fichiers.