Notes pour le contrôle DU 1 semestre 1
Références :
-1 million : peuplement par l'Homo Erectus.
-75 000 : homme moderne.
-7 500 : économie agricole basée sur le millet, le porc, le chien et le poulet.
Vallée inférieure du Fleuve Bleu (Yangzi Jiang) : culture du riz.
Nombreux témoignages archéologiques, dans la province de Shaanxi, et au sud de la Chine.
Décrits sous forme de légendes.
Deux empereurs légendaires : l'Empereur du Feu, Yan, et l'Empereur Jaune.
Empereur du Feu = chef de tribu nomade, en conflit avec les tribus barbares du sud. Demande de l'aide à l'Empereur Jaune, établi dans le nord-ouest du pays.
L'Empereur Jaune élimine l'Empereur du Feu.
Aurait inventé les armes de guerre, le char, le bateau. Son épouse aurait inventé l'élevage du ver à soie et la fabrication de la soie.
Sous son règne, le dieu Cang Ji aurait inventé l'écriture, un autre dieu inventant les instruments de musique.
Après l'Empereur Jaune, rois vertueux : gouvernent de façon exemplaire, transmettant leur pouvoir aux plus sages et talentueux. Les premières dynasties archaïques (Xia, Shang, Zhou) vont interrompre ce système idéal.
-4 000 : culture néolithique de Yangshao, au nord-ouest et au centre. Poteries (rouges) avec décors fins, objets en jade.
Plus à l'est, au Shandong, se trouvait la culture à peu près contemporaine de Dawenkou.
Economie de ces deux cultures basée sur le millet.
-3 000 : culture de Longshan succède à celle de Dawenkou. Caractérisée par une poterie noire très fine. Elevage du mouton et du boeuf, culture du blé et de l'orge. Soie et chanvre.
Xia descend de Longshan.
Fondation de la dynastie Xia par Yu le Grand. Mythique ? Début de la métallurgie (âge de bronze), écailles de tortues marquées, scapulomancie (pratique divinatoire avec ossements d'animaux brûlés), poteries décorées, sacrifices humains.
Avec les Shang, dans la région du Huang He (Fleuve Jaune), raffinement de la civilisation : chars de combat, vases rituels en bronze, armes tranchantes, arcs et flèches, disques et statuettes en jade, récipients, parures et bijoux. Ecriture archaïque, ancêtre des caractères chinois actuels.
Empire du Milieu = entre Fleuve Bleu et Fleuve Jaune.
Mélange entre pouvoirs politique, religieux et social. Organisation de la société en famille. Centralisation du pouvoir.
La dernière capitale des Shang se trouve dans la province du Henan.
En -1122, la cité de Zhou réussit à vaincre la cité des Shang. Wen est le premier grand roi des Zhou.
Système de bureaucratie centralisée. Les rois portent le nom de Fils du Ciel (tianzi ). Mandat céleste. Cette conception durera jusqu'au début du XXème siècle.
Certains territoires (fiefs / guo) administrés par des familles liées à la maison royale.
Deux périodes, selon l'emplacement de la capitale :
Le souverain ne dispose plus que d'une autorité morale. Les principautés deviennent héréditaires. Conflits militaires, faisant émerger de grands états, qui absorbent les plus petits.
Les principautés du centre (Jin, Qi, ...) jouent au début un rôle de chefs de fédération, résistant aux tribus barbares. A partir de 600 avant JC, les principautés périphériques (Chu, Qin, ...) prennent l'ascendant. Bouillonnement d'idées : les Cent Ecoles. Nombreux mouvements philosophiques, tels que le confucianisme, le taoïsme, le légisme, le moïsme, qui cherchent à donner des solutions à la crise politique et économique.
Il ne reste que sept royaumes principaux. Période d'affrontements, à l'intérieur de chaque état (pouvoir central contre grandes familles) et à l'extérieur, entre états. Alliances horizontals (contre Qin), ou alliances verticales (un royaume avec un autre, contre un troisième).
Armées de fantassins, le rôle des chars diminue. Apparition de l'arbalète, et de la cavalerie.
Mise en culture de nouvelles terres, procurant des revenus au pouvoir central lui permettant de se dégager de l'influence des grandes familles.
Progrès techniques : la fonte remplace le bronze.
Le roi Zhou ne dispose plus d'aucun pouvoir.
Chinois archaïque très différent des langues chinoises modernes.
Route du cha ma (thé cheval) : en échange du thé, on ramène des chevaux.
Shang : civilisation raffinée.
Espace = 4 orientations + le centre. Correspondent à des vertus et des qualités spécifiques.
Culte des ancêtres, qui occupe une place prépondérante dans les pratiques divinatoires.
Dieux de la nature (fleuves, forêts, montagnes, vent).
La religion s'adresse aux ancêtres.
Divination = déterminer le nombre et la nature des victimes à offrir en sacrifice. Le devin scrute la réaction des esprits à une offrande.Divination = fille de la religion, pas de la magie.
Croyance en une divinité suprême toute puissante. Cette divinité impose sa volonté aux hommes : shang di (seigneur d'en haut). L'énergie de cette divinité coïncide avec la suprématie des Shang. Les derniers seigneurs Shang s'appelaient di.
La divinité suprême lie le monde cosmique et le monde socio-politique humain. Le monde cosmique est composé d'entités et d'énergie en interaction harmonieuse. Le monde humain est organisé en réseau de relations de type familial et hiérarchique. Code des comportements rituels.
LA divinité n'apparaît pas comme une toute-puissance créatrice, mais comme une instance entre le monde cosmique et le monde humain.
A la fin des Shang, les théologiens Zhou ont inventé le mandat céleste (tian ming). Ce qui correspond à un chef idéal et à des ministres parfaits (rois vertueux). Les derniers Shang étaient pervers, orgueilleux et cruels. Le mandat céleste est précaire, le prince doit l'utiliser pour faire le bien. Sinon, le ciel retire son mandat.
Empereur = tian zi (天子 - fils du ciel).
Dès le début des Zhou, apparition du signe dé (德 - vertu / moralité / bonté / bienveillance). Sens magico-religieux: vertu efficace du chef ou du prêtre (dans le taoïsme).
Le terme wén (文) désigne les qualités. Il s'oppose au terme wǔ (武 - militaire / martial), qui désigne l'état militaire.
Dans cette période pré-confucéenne, les moralistes prêchent à leurs seigneurs la modération, la douceur ainsi que la moralité civile. D'où une prédominance de la paix.
Au passage entre les Shang et les Zhou, les conflits des seigneurs s'amplifient, les structures sociales traditionnelles se désagrègent. Confucius tente de restaurer la tradition, afin de retrouver la pureté originelle.
Jusqu'à une époque récente, la langue chinoise ne connaissait pas le mot philosophie.
Dans chaque école de pensée, le maître prodigue une méthode de conduite présentée comme la plus efficace. Ordre naturel (道 - dào : voie de la vertu).
Pensée humaniste, donc peu encline à la spéculation métaphysique. L'humain n'est jamais séparable du naturel. L'homme est l'être le plus intelligent, mais toute créature est solidaire dans la vie universelle.
La pensée grecque s'intéresse aux fondements et aux propositions. La pensée chinoise est l'art de créer les concepts.
La tradition intellectuelle se transmet comme la tradition familiale.
Dans l'écriture, chaque signe constitue une entité porteuse de sens. Par exemple, 思 (pensée) = cultiver (田 = champ) le coeur (心). Le signe est à la fois signifiant et signifié.
Confucius propose une conception éthique de l'homme dans son intégralité et son universalité (pas système de pensée, pas religion).
Né en -552 ou -551 dans le Royaume de Lu (actuel Shandong), région proche de la maison royale des Zhou. Il s'appelle Kong Qiu. Il est appelé Maître Kong : Kongzi ou Kongfuzi (孔夫子). Transformé en Confucius par les missionnaires occidentaux des 17ème et 18ème siècles. Il meurt à 72 ans (-479).
D'ascendance aristocratique, il s'engage très tôt dans la vie politique, jusqu'à devenir ministre de la justice. Plus tard, il s'exile en signe de désapprobation. Il mène une vie errante, accompagné d'un groupe de disciples fidèles. A 50 ans, il rentre dans son pays natal, et enseigne.
Il remanie des textes classiques, les "6 classiques" (六经 - liù jīng), ou "canoniques". Il veut enseigner un art de vivre, une sagesse, pas fonder une religion.
Les 6 classiques :
Le yì jīng est le livre le plus important de la pensée chinoise.
"Les Entretiens" sont rédigés par les disciples de Confucius. Pour la première fois, un livre est écrit à la première personne. Il s'agit de morceaux de conversations, dedialogues entre le maître et ses élèves.
Trois thèmes :
20 chapitres, les 9 premiers formant un corpus assez cohérent.
Il s'agit de la façon dont on devient un humain à part entière.
Chapitre 1 : la nature humaine est perfectible. Pour un homme, apprendre n'a pas de limite.
La valeur d'un homme ne provient pas seulement de sa naissance ou de son sang, mais également de sa valeur morale. Mais pas d'intention de bouleverser l'ordre hiérarchique.
Chapitre 2 : l'homme de bien (jūn zi <> xiǎo rén) ne devient humain que par sa relation avec autrui. 仁 (rén) : homme + deux, deux personnes en une, relation. rén revient plus de 100 fois dans Les Entretiens, sans une seule définition directe. L'homme de rén est celui qui fait effort sur lui-même. Le rén consiste à aimer les gens.
Le rituel (lǐ) correspond à la courtoisie. Règles objectives à suivre pour bien se conduire avec son prochain.
Chapitre 7 : mansuétude (恕 - shù).
Chapitre 15 : ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse, ne l'inflige pas aux autres.
shù : loyauté envers soi-même, mansuétude pour autrui.
忠(zhōng) : centralité, impartialité, juste milieu ou milieu juste.
Spontanéité et calcul sont des penchants à fuir. Il faut chercher l'harmonie, la stabilité.
Chapitre 20 : respect de soi-même et d'autrui, et particulièrement de ses supérieurs et de ses aînés.
Personne n'a atteint le rén total, mais cette vertu est accessible à tous.
L'enseignement se fait par l'exemple, pas seulement par la parole.
孝 (xiào) : fidélité ou piété filiale. La piété filiale est une des premières clés du rén. Le fils doit à son père l'amour, le respect. Il a le devoir de s'occuper de lui, et de lui obéir.
Après le décès du père, il faut porter le deuil pendant 3 ans (les fonctionnaires n'exerçaient pas leur fonction). Aujourd'hui encore, pas de retraite : prise en charge par les enfants.
忠 (zhōng) : fidélité au souverain. Le sujet ou le ministre répond à la bienveillance de son prince par la fidélité et l'obéissance.
悌 (tì) : piété du cadet envers son aîné (signes du coeur debout + petit frère).
贤 (xián) : loyauté entre époux et épouse.
义 (yì) : loyauté entre amis.
L'harmonie de ces cinq relations est garantie par la confiance (信 - xìn).
Le rén est au départ un sentiment de bienveillance et de confiance.
大家 : tout le monde, la grande famille.
Confucius paraît exceptionnel, à force d'être ordinaire ou naturel.
Attitude à l'égard de la religion. Rite : 礼 - lǐ
Maîtrise de soi + lǐ = norme relationnelle de conduite ou courtoisie. Volonté de vaincre son ego. Discipliner la tendance à l'égocentrisme. Imposer rituellement ses relations avec autrui.
Association des rites et de la musique.
Accord parfait entre la beauté de l'extérieur et l'intention intérieure.
Attitude intériorisée de chacun = conscience et respect d'autrui.
Position vis-à-vis du suprahumain : ciel = juge suprême qu'on ne saurait tromper.
Les sentiments instinctifs ne deviennent humains que quand les hommes les ritualisent : attirance, répulsion, souffrance, joie...
Un acte prend du sens à partir du moment où il est fait avec conscience.
Retenir ses sentiments = signe de civilisé.
義 (yí - forme traditionnelle) : sens du juste = beau / justice / justice + investissement par soi-même
L'homme de bien doit être prêt à renoncer à tous les avantages, à tous les signes extérieurs de la réussite et de la reconnaissance sociale et politique.
L'exigence peut aller jusqu'au sacrifice de sa vie.
La famille est l'extension de l'individu. L'état est l'extension de la famille. Le prince est le père de tous les sujets.
Confucius admire les Xia et les Shang (simplicité qui les caractérise). Réprouve les Zhou (trop compliqués).
Collection d'écrits hétérogènes. Cinq chapitres de brefs aphorismes, sur la logique, les sciences naturelles, la morale.
Critique de Confucius. Critère d'utilité contre tradition rituelle.
Selon Mozi, la validité d'une doctrine repose sur trois critères : tout discours doit avoir un fondement, une origine, une utilité.
Fondement = cinq rois de l'Antiquité. Origine = témoignages du peuple. Utilité = pratique pénale et politique.
Rupture avec l'esprit ritualiste, notamment la tradition funéraire. Le deuil de trois ans est trop long. Il nuit à la santé de la personne et à l'économie générale.
Mozi condamne les dépenses non profitables pour le peuple : guerre, dépenses de l'aristocratie.
Discipline sévère et autorité des maîtres. Secte d'allure religieuse. Vie austère des adeptes. Musique jugée non profitable.
Amour universel (兼爱 - jiān ài) contre sens de l'humain. L'homme est foncièrement égoïste. L'amour est justifié par le profit. "Celui qui aime son prochain sera aimé". Opposition entre jiān ài et rén.
L'amour doit s'étendre à tout le monde sans distinction. Le critère est celui d'utilité.
Mozi croit à une divinité suprême (Seigneur d'En-Haut) et aux esprits. Ciel = être personnifié, omniprésent, qui préside aux destinées humaines. Tous les hommes sont les enfants du ciel. Il faut vénérer les esprits et leur faire des offrandes.
Il refuse le fatalisme confucéen.
Le roi doit être choisi par les hommes les plus vertueux. Le roi est le représentant du ciel sur la terre.
Pensée chinoise : opposition Confucius / Mozi. Confucius l'emportera.
míng jiā
Art de discourir. Problèmes de logique.
Pour Mozi, la dialectique est importante. Adeptes = sophistes. Plus tard, école des noms, ou nominalistes.
Représentants : Hui Shi, Gongsun Long.
Préoccupation de la relation entre le nom et la chose.
Hui Shi est contemporain et ami de Zhuang Zi (2ème représentant du taoïsme).
Livre de Zhuang Zi : l'univers est un. Il faut aimer universellement tous les êtres, pas seulement les hommes.
Paradoxes se rapprochant de ceux des sophistes grecs.
Gongsun Long opposé à Hui Shi. Il veut rectifier les noms.. Nom = langage perçu comme outil permettant d'analyser la réalité. Exemple : le cheval blanc n'est pas blanc (白马非马).
En -221, le prince Zheng de la principauté Qin conquiert les autres états et se proclame premier empereur de la dynastie Qin (秦始皇帝 - qín shǐ huángdì - qín début empereur). Son règne ne dure que onze ans. Constitue toutefois un territoire correspondant presque à celui des Han.
Gouvernement étroitement centralisé, à Xianyang (près de Xi'an).
Débute la construction de la Grande Muraille (长城 - cháng chéng).
Meurt en 209 avant JC. Son fils lui succède, mais le peuple se soulève en 207. Les Han prennent le pouvoir.
Route de la soie.